Archives pour la catégorie Sculpture monumentale

PlanèTerre, une œuvre d’art pour le nouveau siège de l’Institut français

Une œuvre d’art pour le nouveau siège de l’Institut français

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Colonne métallique, récipient terrestre, expansion végétale

Entre sculpture et architecture, terre et arbres font le lien entre l’artificiel et le naturel, le construit et le vivant. La colonne supporte et réunit ce qui nourrit et ce qui se diversifie, ainsi en est-il des langues et cultures du monde.

La colonne est vertébrale, rhizome vertical, aérien, sur lequel bourgeonnent des « pots », comme des bulbes.

Clin d’œil au premier pot de J.P. Raynaud, geste artistique, inaugural chez l’artiste, témoignant d’une sorte de conscience tragique, proto écologique, ces pots évoquent aussi le jardin planétaire, c’est à dire ce qui, selon Gilles Clément, est clos, fragile, et nécessite les soins du jardinier. Ainsi, l’Institut Français cultive la langue française, la préserve et favorise son développement dans le monde, accueille les cultures étrangères.

Élément architectural, dégagé de la façade mais arrimé à celle-ci, la fonction structurelle de la colonne (support) devient symbolique. Légèrement inclinée par rapport à la verticalité du bâtiment – déséquilibre, elle tient debout grâce à lui. Cette inversion fonctionnelle rend visible et sensible, la fonction de l’Institut Français: étayage et soutien de la diversité culturelle.

L’acier Corten, matériau chaud évoquant la brique des entablements de la façade, permettra un travail sensible de la patine, surface en transformation, soumise au travail des phénomènes atmosphériques. Matériau-support enregistrant les traces climatiques, les aléas du temps. Solide et fragile, la colonne repose sur un pied ténu. La forme du cône et son mince ancrage dans le sol, nous font re-sentir le rapport au sol, à la terre, à cette fine pellicule, cette délicate enveloppe dont nous dépendons et qui dépend de nous.

Nous pensons à Gaïa, cette divinité mythologique, devenue une pierre de touche conceptuelle dont Bruno Latour reformule les enjeux dans sa pensée d’une nouvelle écologie: politique, scientifique, sociale, culturelle.

Au cœur de Paris, Planèterre, fait écho aux problématiques architecturales contemporaines, dont témoignent les nombreux projets de « forêts verticales » (Libeskind, Boeri, Sou Fujimoto, Kengo, Kuma…). Cette œuvre hybride propose ainsi un jalon de plus, un engagement renouvelé pour construire une ville et un monde futurs: vivables et vivants, pluriels, partagés.

Texte de Jacquie Guiyoule, plasticienne sur une proposition de François Gaulier, sculpteur

Du jaune au rouge, le choix d’une palette de couleur

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À propos de mon travail artistique et de mon implication dans ce projet

Deux éléments essentiels déterminent et orientent ma démarche artistique : la spécificité du matériau et l’échelle de l’oeuvre qui en dépend.

Du matériau, à chaque fois, une certaine forme émerge, guidant les étapes et mes choix de création. Ce projet, Planèterre, en est à nouveau l’occasion, combinant et composant le métal, la terre et le végétal pour produire une sculpture-colonne, monumentale à l’échelle du bâtiment.

Le dessin général de Planèterre est résolument épuré, utilisant la forme du cône comme seule et unique matrice générant, par répétition et variations une sculpture de grandes dimensions. Le brun-noir profond de l’acier Corten ne nécessite aucun autre traitement, choix d’une matière primaire comme l’on dirait d’une couleur primaire, choix par lequel, selon la même recherche de simplicité, il s’agit d’aller à l’essentiel. Cependant, la forme végétale introduit un graphisme irrégulier, aléatoire, ajoutant à la simplicité et l’immobilité géo-metrique de la structure métallique, la complexité du biologique, le mouvement de la vie. Les deux matériaux , artificiel et naturel, engagent ainsi la recherche d’une forme « juste » et « unique ». Ils déterminent l’échelle de la proposition.

Cette recherche d’équilibre, entre matériau et échelle est donc au cœur de mon travail de sculpteur. C’est pourquoi concevoir et réaliser une sculpture fixée à la façade d’un bâtiment m’intéresse tout particulièrement. Si mon travail se réfère explicitement à l’esthétique minimaliste, la prise en compte des différents enjeux formels, patrimoniaux, internationaux, culturels, bioclimatiques, qui m’ont conduit à cette proposition, me ferait volontiers reformuler le « Less is more » en « Less and more », au millimètre près.

Fabrication

plan techniques

« Trois vagues », sculpture ou banc public

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A partir d’une étude en terre cuite, cette sculpture en plâtre de 1m50 de long a été réalisée dans mon atelier de Granville. Le thème de la mer a déjà été abordé sur le projet  « La Houle« , étude réalisée pour la ville de Granville. Ce projet utilisait les rails de chemin de fer de l’ancienne voie ferrée menant de la gare au port et maintenant transformée en voie douce.

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Cet élément sculptural pourrait trouver facilement sa place dans la ville.  Sculpture,  » les trois vagues » se muent en mobilier urbain et devient un banc public.

 » XX-Y  » / Îlot Michelet – Terralia / Archi5

Histoire de la sculpture XX-Y 

Îlot Michelet – Terralia / Archi5

Cette sculpture pour l’îlot Michelet a été possible grâce à Mme Anne Pezzoni architecte de l’agence Archi5 et à Mr Da Silva du groupe Essia/Terralia.

 » Cette sculpture au titre un peu énigmatique XX-Y change un peu la nature des espaces verts de l’Ilot Michelet et leur donne un autre statu, une autre dimension, une dimension poétique  » François Gaulier, sculpteur

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À partir d’une première étude de 98 cm de hauteur, une nouvelle version de 2m80 de hauteur a été réalisée pour l’ensemble de logements de « l’Ilot Michelet » à Fontenay sous Bois. Les dimensions sont importantes car cette sculpture, sans être monumentale, doit être à l’échelle du lieu. Visible au croisement des deux chemins de cet ensemble d’habitations de 3 étages, la sculpture est en proportion des deux arbres plantés juste derrière.
La sculpture semble posée sur un socle. Partant du sol tout en l’effleurant à peine, elle se prolonge verticalement. La partie basse est plus massive et la partie haute plus légère, plus aérienne. De cette opposition naît un mouvement, une impulsion, un personnage qui s’élance dont on aurait juste dessiné quelques contours pour suggérer la figure humaine. En tournant autour, vous pourrez ressentir une torsion de la partie haute qui souligne l’élancement vertical et occuper ainsi tout l’espace. Le corps humain est très certainement plus compliqué, c’est le propre de la recherche d’une certaine simplicité - juste un trait, une ligne pour suggérer le mouvement - qui est ici donné à voir. Du corps humain, on ne garde que l’essentiel.

          On peut aussi regarder cette sculpture comme un élément graphique, un signe, un « X » dessiné dans l’espace. Ce minimalisme est aussi amplifié par le coté rectiligne des pièces métalliques qui la composent dont les cassures, les ruptures se font de façon nette, sans « bavure ». Les angles sont marqués pour donner plus de force aux lignes brisées.

Le matériau est de l’acier Corten, un acier qui en rouillant se stabilise et lui donne cette couleur ocre-rouge, couleur. C’est le même matériau que celui utilisé par le sculpteur Marino di Teana pour sa grande sculpture installée au RER de Fontenay sous Bois
          Le titre est un jeu de mot emprunté au vocabulaire des chromosomes X et Y;  XX-Y, ni homme ni femme est une création artistique .


François Gaulier / Sculpteur / www.gaulier.fr / contact@gaulier.fr
le 14 septembre 2021
Ce texte a été envoyé aux habitants de l’îlot Michelet

ArtCité 2021 la vingtième

Du 16 septembre au 16 octobre 2021

4 esplanade Louis-Bayeurte, 94120 Fontenay-sous-Bois

artcité 2021

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Invitation Artcité 2021


Enchevêtrement de métal ou  sculpture ?

« Un enchevêtrement naturel tire ses lignes de force du hasard ou des lois de la nature là où la création artistique s’appuie sur les règles qu’elle se donne. C’est à force de regarder et d’analyser tout ce qui nous entoure – les paysages ou le corps humain, nos objets du quotidien comme nos outils, la nature ou l’architecture – que cet enchevêtrement devient intelligible. L’artiste s’approprie ces tensions pour imaginer des sculptures faites de plein et de vide, de matière et d’intentionnalité. »

 

Figures humaines

 

 

Botanik’Art 2021 Donville-les-Bains / Granville

Botanik’Art 2021 -26-27 juin 2021 / Donville-les-Bains Granville
et jusqu’au 30 août 2021 dans les jardins de Donville-les-bains

Festival organisé par l’Alternateur 48°N 1°W

« Fil d’Ariane » acier peint

Le Fil d'Ariane

Sur les conseils de Dédale, Ariane confie à Thésée une pelote de fil qui lui permettra de retrouver la sortie du Labyrinthe et de combattre le Minotaure.
Un fil métallique se déploie dans l’espace de l’arrière vers l’avant, solidement ancré au sol par un tripode nous rappelant que la sculpture est aussi une affaire de constructeur.
Cette spirale en acier rouge rappelle aussi les pieux de fer à trois têtes que les troupes allemandes avaient déposés sur les plages normandes pour empêcher tout débarquement.
Face à ce discours plutôt guerrier, « Fil d’Ariane » est plus paisible, plus proche de la nature même si le contexte pandémique nous rappelle le Minotaure. Mais dans tous les cas, le fil d’Ariane nous aide à trouver la sortie.
Nous avons le projet d’exposer cette sculpture totémique dans différentes villes de Normande : Donville-les-Bains, Avranche, Caen, Honfleur, Rouen peut-être et d’autres villes encore pour constituer un lien, un fil si ténu qu’il ne faille sans arrêt le rappeler, le retracer.

« Figures humaines » acier galvanisé

 Figures humaines

C’est en s’inspirant de la Pietà de Michel-Ange tenant sur ses genoux le corps du Christ tout en marbre blanc de Carrare mais aussi en pensant aux «  Figures allongées » ou « Reclying figures » du sculpteur anglais Henry Moore que cette sculpture est née.
Ces deux formes pratiquement identiques s’enlacent pour dessiner une figure abstraite d’un couple.
« Figures humaines » ont été exposées pour la première fois à Touques-Deauville en 2013 sur le parvis de l’église Saint Pierre. Exposée pour la deuxième fois dans les jardins de Donville-les-bains en 2021, elle semble flotter dans l’air, presque en lévitation. Le lieu est aussi un miroir du propos artistique.

« Hommage à Raymond Queneau » acier galvanisé

 Hommage à Raymond Queneau

La sculpture « Hommage à Raymond Queneau » s’apparente à une architecture tant par ses dimensions que par les matériaux utilisés comme l’acier galvanisé. Les 2 cadres imbriqués apparaissent tels des fenêtres tournées vers le jardin de Donville-Les-Bains, la singularité du lieu, la nature donnant vie à cette sculpture. En déambulant autour, on découvrira plusieurs points de vue singuliers, la sculpture cadrant le paysage.

Par le jeu mobile qu’offre l’articulation des deux cadres autour de l’axe central, le spectateur est invité à imaginer différentes configurations possibles. Ainsi plusieurs autres sculptures sont virtuellement possibles. Cette combinatoire fait référence à l’œuvre de Raymond Queneau « Exercices de style » où l’auteur raconte la même histoire de 99 façons différentes.

Le 26 et 27 juin 2021 venez découvrir 10 sculpteurs dans 10 jardins. Je serai présent dans les jardins de la Mairie de Donville-les-Bains. Cette exposition est organisée par l’association l’Alternateur.

Jusqu’au 30 août 2021, 3 sculptures monumentales sont exposées dans les jardins de Donville-les-Bains. Entrée libre et gratuite.

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Au jour le jour… avant l’exposition … dans les coulisses

13-14 juin 2021 / Les premières sculptures de François Gaulier arrivent déjà sur Donville-les-Bains, plusieurs remorques sont nécessaires, l’art c’est du concret, il faut des moyens pour développer son art

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15 juin 2021 / une de ces sculptures a déjà été exposée en Normandie, dans le cadre de Botanik’Art, elle trouvera sa place

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Pendant ce temps, la dernière née  » le fil d’Ariane «  dort  chez MD Sablage à la Haye Pesnel en Normandie. Cette sculpture a été fabriquée avec mon ami Didier Gugole dans mon nouvel atelier de Granville entre deux COVID. Nous apprécions tous les deux ces tubes d’acier de 150 par 100mm de coté. Je ne sais pas si cela a voir avec le nombre d’or, mais c’est puissant. Nous allons bientôt la réveiller et l’emmitoufler pour le voyage car sa peau est fragile avec ce rouge orangé

le fil d'ArianeDevant tant de beautés éphémères, le convoi s’est arrêté in extrémis

coquelicot

covoiturage
16 juin 2021 / « être à la remorque » est une expression fausse

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« Hommage à Raymond Queneau » a quitté son cocon du Pays d’Auge, merci au collectionneurs privés de leur soutien à la création

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26 Juin / Le public est venu si nombreux même sous la pluie à Donville-Les-Bain à coté de Granvillebotanikart 2021 27 juin / Si l’art n’est pas mort, le public non plus : il a aimé, apprécié, discuté, touché. le public venait de Saint-Lô, d’Avranches, de Rouen et de Caen. Nous les remercions de leur visite.

Mon exposition continue à Donville-les-Bains jusqu’au 30 août 2021 dans les jardins de la mairie de Donville-les-Bains.

Hommage à Raymond Queneau, Galerie Chaye

 _ « Hommage à Raymond Queneau »
François Gaulier
Galerie Chaye à Honfleur
été 2016
english version

Gaulier_Raymond_Queneau_0215La galerie Chaye à Honfleur présente durant tout l’été la sculpture monumentale de François Gaulier« Hommage à Raymond Queneau » dans la cour du Manoir de Roncheville.

La sculpture « Hommage à Raymond Queneau » s’apparente à une architecture tant par ses dimensions que par les matériaux utilisés, la singularité du lieu la fait vivre. Les 2 cadres imbriqués apparaissent tels des fenêtres tournées vers le manoir, sa cour et ses façades avec son appareillage de brique et de silex. En déambulant autour de la sculpture, vous découvrez plusieurs points de vue singuliers. Une magie s’opère, le regard est saisi par l’objet qui révèle la poésie du lieu.

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La sculpture-architecture joue avec la transparence comme un dessin dont les lignes seraient tracées avec de l’acier, elle est composée de plein et de vide, seul le regard permet d’en explorer la transparence. On la traverse facilement mais sans jamais réussir à la saisir totalement. Elle s’inscrit ici dans ce lieu chargé d’histoire et existe par le regard du spectateur.

Le matériau est le même que celui utilisé par les constructeurs, de l’acier que l’on pourrait associé au bois des colombages des maisons du pays d’Auge. Rigueur des formes et des proportions, recherche d’une stabilité, verticalité, autant de termes qui s’appliquent à cette sculpture.

Par le jeu mobile qu’offre l’articulation des deux cadres autour de l’axe central, le spectateur est invité à en imaginer différentes configurations. Ainsi plusieurs autres sculptures sont virtuellement visibles. Cette riche combinatoire fait référence à l’œuvre de Raymond Queneau« Exercices de style » où il raconte la même histoire de 99 façons différentes.

Un hommage au poète

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« A Tribute to Raymond Queneau »
Chaye Gallery
- video, click hier-

 

The CHAYE gallery presents François GAULIER’s monumental sculpture, “A Tribute to Raymond Queneau”, displayed all summer long in the gallery’s Manoir de Roncheville courtyard.

Both in its dimensions and in the materials used to make it, “A Tribute to Raymond Queneau” makes connections to the unique architecture of the courtyard, which in turn breathes life into the sculpture. Its two nested frames act as windows facing the manor, its courtyard, and its brick and black flint facades. As you walk around the sculpture, taking it in at its different angles, you discover the space as a series of unique viewpoints. As if by magic, the object attracts the eye, revealing the poetry of the place.

The architecture-sculpture plays with transparency, as if it were a drawing whose lines were traced by steel. Made up of full and empty parts, the gaze alone is capable of exploring the sculpture’s transparency. Passing through it is easy enough, and yet you are never quite able to grasp it in its entirety. It belongs in this place full of history, but only exists because of the spectator’s gaze.

It is made of steel, a common construction material, in such a way that is reminiscent of the Tudor-style woodwork of country houses in the Auge region ( Normandy). Strict attention to shapes and proportions; the pursuit of stability; verticality; these are some of the terms that apply both to the area’s historical architectural style and the sculpture itself.

The playful movements of the two frames fixed along the sculpture’s central axis invite the spectator to imagine it in all its different configurations, thus allowing many sculptures to be virtually visible at the same time. This mechanism, with its potential for near infinite permutations, is a reference to Raymond Queneau’s “Exercises in Style”, a book in which he tells the same story ninety-nine times in ninety-nine different ways.

A tribute to the poet

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For more information on this work, please contact the Chaye Gallery . A smaller version of the sculpture « A Tribute to Raymond Queneau » is exhibited inside of the Chaye Gallery.

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Daniel Boden et Jean-Serge Frouin
Photos
Catherine Mercier